CHRONOS (2001)

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série : Les CHRONOS (2001)

La photographie peut parfaitement distinguer ce que nous ne percevons pas, c’est-à-dire les étapes successives et infinitésimales d’un parcours.
Ainsi, nous voyons l’oscillation d’un pendule comme une obsédante hésitation de direction, avec des tics et des tacs pour les compter. Tout le reste est  » temps perdu « . La photographie n’est pas si impatiente. Si on lui ordonne d’additionner, une à une, toutes les positions du pendule, elle nous dessine alors un magnifique  » oignon-temps  » dont on peut compter toutes les pelures.
Comme Zénon d’Elée, la photographie démontre que le chemin d’une seconde à l’autre peut être infini.

5 éléments 100 x 66 cm. Épreuves au chlorobromure d’argent avec colorations. Marouflés sur aluminium.

Photography is perfectly able to distinguish that which we cannot perceive, that is to say, the successive and minute steps in a process.
Indeed, we see the swinging of a pendulum as an obsessive hesitation in direction, measured by ticks and tocks. all the rest is « lost time ». Photography is not so impatient. If you tell it to count all the positions of a pendulum, one by one, it will design a magnificent « time onion » with all its layers of peel clearly accounted for.
Just like Zeno of Elea, it will prove that the course from one second to the next can be infinite.

5 elements 100 x 66 cm. Silver chlorobromide prints with colouring.